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Un internaute français de moins de 25 ans sur dix déclare avoir fait un don, même modeste, à des projets ou à des organismes sans but lucratif (OSBL) étrangers. Les frontières géopolitiques sont poreuses pour ces donateurs en herbe ! Que leur importe que le sujet qui attire leur intérêt, motivation, compassion soit français, américain, indiens, s’ils peuvent en quelques clics faire leur don ?

 

Le web leur donne accès à des initiatives de toutes sorte et dans des domaines aussi divers que la culture (Wikipedia), l’humanitaire ou l’environnement (Charity Water) voire de société au travers de pétitions qui appellent ensuite au don (change.org, Avaaz) de plateforme de dons ou de plateformes de financements participatifs (crowfunding) sans frontières. Ce phénomène, pour l’heure anecdotique est l’avant-garde d’un mouvement de fond qui risque de rebattre les cartes dans le secteur de l’intérêt général.

 

Si les OSBL français (ONG, Fondations ) ont longtemps vécu dans un périmètre protégé, grâce à une fiscalité du don nationale et des méthodes de levée de fonds centralisées faisant appel aux outils du marketing direct (mailing, téléphone, street marketing). Ils voient émerger désormais des acteurs nationaux et internationaux qui, internet aidant, présentent aux internautes des projets ou micro projets qui font fi des limites territoriales et des avantages fiscaux.

 

Déplacement du centre de gravité :

 

Cette évolution est due à un déplacement inédit du centre de gravité de la philantropie. Ce n’est plus l’OSBL qui dicte son agenda mais le donateur internaute qui va d’un centre d’intérêt à un autre en fonction de l’actualité, des stimuli de ses pairs, voire d’internautes initiateurs de projets d’intérêt général. Comme le souligne Pierre Janicot, Président-Fondrateur de Zegive[i], une start up dédiée à l’innovation en fund raising : « Aujourd’hui sur internet, tout est chaque jour plus facile : acheter, s’informer, partager, diffuser, il est naturel de permettre à chacun d’agir concrètement sur les sujets de société qui l’intéressent Â».

 

Antoine Vaccaro. Président du CerPhi.

 

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mécénat http://www.lemondedesfondations.com/

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